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  • Le témoignage de Marie :

 

Après une année d'option danse en seconde et deux ans de spécialité danse en première et terminale, après avoir découvert beaucoup de siècles à travers la danse classique, la danse moderne et la danse contemporaine, après avoir étudié beaucoup de chore´graphes comme Dominique Bagouet, Pina Baush, Nijinsky, après de nombreux stages avec Marc Lawton, Isabelle Marteau, Dominique Petit, Dominique Genevoix, Daniel Dobbels... Je peux dire que grâce à ces trois années de danse au sein du lycée, j'ai pu acquérir une très bonne culture artistique, m’intéressant d'avantage a la danse chaque jour. Pour moi, ce parcours a été le moyen de m'intéresser à la danse mais aussi et principalement de la comprendre. A l'aide de mes professeurs, j'ai pu en apprendre plus sur le travail des chorégraphes de nos programmes, sur les expérimentations qu'il menait, et les œuvres qu'il produisait.

Aujourd'hui, je suis capable d'aller voir voir un spectacle de danse non plus pour la forme mais pour le fond. Même si le rendu final n'est pas beau, la démarche de création et le contexte de création m'intéresse d'avantage...

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  • L'analyse d'un spectacle de danse par Clémence : 

 

Un spectacle qui m’a particulièrement interpellé en tant que spectatrice est celui de Denis Plassard, Rites. Il a été pour moi un réel coup de cÅ“ur, j’ai été charmé durant toute la pièce, plus léger, je le trouvais tout de même particulièrement originale, énergique et plein d’humour. Il a éveillé en moi des émotions que je n’avais jusque-là ressenti dans aucun autre spectacle. Rassemblant sept danseurs dont Denis Plassard, il nous montrait de nombreux rites traditionnels contemporains autour d’explications sur leurs origines, mélangeant ainsi théâtre et danse. 

 

J’ai été captivée, fascinée par de nombreux aspects. La virtuosité des danseurs n’y est pas pour rien dans ce ressenti. Lorsque Denis Plassard est arrivée sur le devant de la scène tout au début et qu’il a commencé à nous parler, et nous expliquer qu’aujourd’hui nous allions assister à une sorte de conférence sur différentes danses rituelles j’ai été assez déçue. Je me suis dit que pendant une heure et demie ce chorégraphe allait venir interrompre sans cesse l’enchainement des danses. Je ne pouvais pas être plus loin de la vérité !  En effet, son discours a rapidement pris une dimension théâtrale, bien moins formelle que ce que nous pouvions imaginer. L’humour s’est rapidement incéré et j’ai bientôt perdue toute conscience d’une autre réalité. Je m’en rends compte avec du recul et après avoir discuté avec Denis Plassard, que tout ce qu’il nous montrait était inventé de toutes pièces. Mais je dois avouer que, dans l’élan de la pièce avec toute l’énergie qui s’en dégageait, j’ai été assez naïve et ait cru à pas mal de choses. Je pense qu’en fait je ne me suis pas vraiment interrogée sur l’authenticité des propos. Bien sûr, lorsqu’il nous parlait d’un malin génie sur sa table de chevet, qui le poussait à descendre l’escalier de son hôtel pour trouver un groupe de commerciaux en déplacement entrain de danser un rituel bien particulier, je me doutais que ce n’était pas la vérité. Du moins je me doutais que les circonstances dans lesquelles cette rencontre s’était faite n’étaient pas exactes. Mais en réalité cette rencontre n’a jamais été. C’est pourquoi je peux dire que j’ai été captivée, je n’ai pas eu l’impression d’être dans un monde entièrement inventé, j’ai été coupée de la réalité et ait totalement été imprégnée des propos et danses.

 

Je peux également dire que j’ai été euphorisée. A la sortie du spectacle, je ressentais une réelle joie de vivre, un enthousiasme profond pour la créativité de cette pièce. J’ai pris conscience que l’art peut vraiment être source d’un grand bonheur. Tout du long de la pièce, je n’ai pas quitté mon sourire ravi, alternant entre ébahissement et fou rire. L’œuvre était en effet pleine d’humour comme je l’ai déjà dit, mais elle me mettait également face à des situations dont je rêvais de faire partie. Je peux prendre l’exemple de la « valse » allongée qui était supposée se transmettre dans certaines familles alsaciennes. En voici une illustration :

 

 

L’étrangeté de la situation faisait rire en même temps que l’incroyable performance nous coupait le souffle. Leur grande technique, notamment de sauts, ne me donnait envie que d’une chose, les rejoindre et qu’ils me partagent une part de leur savoir et de leur technique. Ce spectacle m’a également euphorisé dans le sens où il a incroyablement nourrit mon imagination. L’exemple le plus marquant qu’il me reste est celui du « rituel de résistance et de perturbation du réel ». J’ai trouvé l’idée tout simplement fantastique ! Ici les 6 danseurs écoutaient tous un même morceau de musique et Denis Plassard nous racontait que ce rite était inspiré de personnes qui se mêlaient à la foule et qui subitement se mettaient à faire de petits gestes dansées. Leur parfaite synchronisation intriguait et ainsi ils venaient modifier le quotidien de tous les passants. L’idée est d’une grande simplicité, mais pourtant c’est quelque chose de totalement déroutant pour ceux qui ne sont pas au courant. Ici, l’exemple est adapté, mais le chorégraphe s’est basé sur des faits réels, ceux de l’organisation « improv everywhere » à New York.  Je me suis d’ailleurs laissé entrainer à regarder un bon nombre des vidéos de leur site. Celles où près de 200 personnes cessent de bouger tous en même temps durant 5 minutes dans une gare a renforcé la première impression que j’avais eu et qui était à l’origine de cette euphorisation, l’envie de les rejoindre et de participer à un tel projet dans la vie de tous les jours ! 

 

 

Ce spectacle m’a donc provoqué de vives émotions, cette fois-ci dans un registre bien plus amusant.

 

 

 

 

 

 

 

Témoignage élèves

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